SUD OUEST GERS
Mardi 13 décembre 2011 à 06h00 | | |
Malgré son actualité brûlante, le sujet semble de moins en moins passionner les intéressés. Lors d'un débat à Tasque, un seul président de communauté de communes était présent.
Vendredi soir, ils étaient en tout et pour tout une petite trentaine de participants, élus et organisateurs compris. On pourra certes mettre la faute sur un calendrier événementiel chargé - rugby, concert et soirée loto étaient programmés au même moment -, mais, comme l'a souligné René Castagnon, animateur de la soirée, des 21 présidents de communautés invités seuls six ont répondu à son invitation, et un seul était présent, Pierre Guichane, maire du Houga et président de la Communauté de communes du Bas-Armagnac.
« Un échelon pertinent »Les orateurs présents ont dû se contenter d'établir des constats personnels. Au nom du collectif d'associations Rivages, Jean-Pierre Brugerolle, docteur en droit public, a mis l'accent sur la nécessité de grossir les structures existantes face au désengagement de l'État, les communautés de communes devenant « l'échelon pertinent du développement local ». En comparaison, en France, pour 65 millions d'habitants on compte 37 000 communes, les Allemands en ont 18 000 pour 80 millions, l'Italie 8 000 pour 52 millions.
Mariage forcé ou union libreAlain Paker, attaché parlementaire au Sénat a rappelé l'historique de la mise en place des communautés de communes, jusqu'aux dernières obligations en posant la question clef : faut-il des mariages forcés ou des unions libres ?
Quant aux citoyens présents, ils se sont montrés préoccupés par des questions quotidiennes : factures, impôts locaux, coût de ces structures. L'assistance a aussi souligné la question de la légitimité de ces nouveaux représentants du citoyen que sont les présidents de communautés de communes et les délégués communaux. Fatma Adda, conseillère régionale Europe Écologie - Les Verts, s'en est aussi inquiétée en évoquant le cas de représentants de structures s'arc-boutant sur des positions qui ne correspondent pas aux vœux des populations. Un débat, en tout cas, clair et respectueux des règles édictées par René Castagnon en ouverture, sans animosité, en parfaite sérénité.
Michel Hamon