Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 11:34

L’Agence régionale de la santé (ARS) a décidé de supprimer des lits de médecine, 15 pour l'hôpital local de Mauvezin, 10 pour celui de Mirande pour ne citer que ces deux, soit 40 lits gersois.

Je m’étonne de cette décision. Car en supprimant ces lits de médecine, l’ARS va réduire la possibilité pour tous d’une prise en charge médicale et hospitalière de proximité et de qualité. Elle prend le risque inconsidéré de plonger les établissements dans de réelles difficultés budgétaires qui se traduiront immanquablement par une réduction de leurs effectifs soignants. Alors même que le Gers subit une désertification médicale sévère.

Cette décision incompréhensible s’oppose aux besoins sanitaires effectifs de notre population.

Près d'une quarantaine de communes gersoises et pas moins de 12 000 habitants sont concernés par la suppression de ces 25 lits. Leur population est âgée et nécessite une prise en charge médicale appropriée à ses pathologies, que seul un service de médecine hospitalier (et non de soins de suite) est en mesure d’apporter.

Dans ces parties du département, la population est encore plus modeste que dans beaucoup d’autres endroits du Gers. Cette décision de l’ARS va renforcer le coût pour les malades et leurs familles d’un accès aux soins hospitaliers pour des pathologies lourdes, en les forçant à parcourir des distances importantes pour bénéficier des soins ou à se tourner vers la médecine ambulatoire ou privée dont les tarifs sont souvent bien plus élevés.

Et tout cela, c’est sans compter le fait que la Région, le Département et l’Etat ont investi plusieurs millions d’euros pour rénover et moderniser les établissements  cités pour leur permettre une meilleure prise en charge de leurs patients. Des investissements réalisés, en autres, avec l’argent des impôts des gersois, qui permettent aux hôpitaux d’accroître aujourd’hui leur activité.

Pourquoi alors vouloir faire disparaître ces services de médecine?

Cette décision n’est dictée sur le fonds que par des arguments comptables. Et je ne peux l’admettre.

Il n’est pas concevable que la qualité de la prise en charge hospitalière des malades de notre bassin de vie se détériore pour des considérations d’équilibres budgétaires et comptables. Ce n’est pas aux gersois à s’adapter à la détérioration de leur prise en charge hospitalière de proximité, c’est à l’offre hospitalière de s’adapter à la réalité des besoins sanitaires des gersois. Et si cela suppose de dégager des moyens financiers supplémentaires, alors il faut s’en donner les moyens. Le gouvernement et l’Etat doivent y répondre. Car l’être humain et la réponse à ses besoins doivent rester le cœur de toutes nos politiques.

Je réaffirme donc ici toute mon opposition à la suppression des lits de médecine des hôpitaux locaux gersois. Je soutiens les demandes des personnels soignants. Et je serai le relai à la région de ces revendications.

 

Partager cet article
Repost0

commentaires