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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 11:01

Extrait du journal Sud-Ouest : clic.

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 09:19

Europe Ecologie/Les Verts s’étaient engagés à mettre en œuvre une politique volontaire pour l’aide à l’installation qui passe par la gestion du foncier. Une délégation à l’installation a été obtenue (François Calvet) dont la priorité sera de se saisir de cette question. En Midi-Pyrénées, je me retrouve à siéger, en tant que titulaire représentant la Région, à la SAFER de Gascogne/Haut-Languedoc, avec des représentants des organisations syndicales agricoles, des commissaires du gouvernement, des membres du comité d’entreprise, des directeurs des services départementaux, des conseillers généraux… La SAFER est une société d’aménagement foncier et d’établissement rural issue des lois d’orientations des années 60, à qui le législateur a progressivement confié trois missions d’intérêt général : le développement de l’agriculture et de la forêt, le développement local et l’aménagement du territoire et plus récemment la protection de la nature et de l’ environnement.

C’est en qualité de représentante de la Région que j’ai été amenée à me déplacer à Lyon, avec les autres membres du conseil d’administration et les salariés de la SAFER Gascogne/Haut-Languedoc, soit une délégation de 40 personnes, pour participer au congrès national des SAFER des 2 et 3 décembre 2010, marqué par leur 50e anniversaire.

Ce congrès m’a permis de constater la légitimité de notre engagement en matière de sauvegarde des terres agricoles et des difficultés d’accès au foncier. En effet, la principale inquiétude de la profession agricole concerne la diminution des terres destinées à l’agriculture (d’après le président national des SAFER André Thévenot un département moyen tous les quatre ans disparaît à cet usage.) Cette baisse des terres agricoles a des conséquences sur la forte hausse de leur prix et donc sur le renouvellement des générations d’agriculteurs principalement « hors-cadre familial » c’est-à-dire sans reprise ou continuité de l’activité des parents. Autre interrogation, la baisse des subventions nationales pose un réel problème structurel sur le devenir des SAFER et donc sur la gestion foncière. L’occasion m’a été donnée aussi d’écouter les revendications de la Confédération Paysanne sur l’extension de la représentativité professionnelle des conseils d’administration et sur la transparence des SAFER tout en leur reconnaissant leur utilité comme outil de régulation.

L’enjeu de la terre est donc central et ne peut s’envisager sans une association professionnels/élus. Pour ma part, je suis déterminée à relayer la politique régionale au sein de cette instance afin d’asseoir une démarche partagée de meilleure régulation du devenir des espaces agricoles et garantir la transversalité de l’information.  

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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 11:34

L’Agence régionale de la santé (ARS) a décidé de supprimer des lits de médecine, 15 pour l'hôpital local de Mauvezin, 10 pour celui de Mirande pour ne citer que ces deux, soit 40 lits gersois.

Je m’étonne de cette décision. Car en supprimant ces lits de médecine, l’ARS va réduire la possibilité pour tous d’une prise en charge médicale et hospitalière de proximité et de qualité. Elle prend le risque inconsidéré de plonger les établissements dans de réelles difficultés budgétaires qui se traduiront immanquablement par une réduction de leurs effectifs soignants. Alors même que le Gers subit une désertification médicale sévère.

Cette décision incompréhensible s’oppose aux besoins sanitaires effectifs de notre population.

Près d'une quarantaine de communes gersoises et pas moins de 12 000 habitants sont concernés par la suppression de ces 25 lits. Leur population est âgée et nécessite une prise en charge médicale appropriée à ses pathologies, que seul un service de médecine hospitalier (et non de soins de suite) est en mesure d’apporter.

Dans ces parties du département, la population est encore plus modeste que dans beaucoup d’autres endroits du Gers. Cette décision de l’ARS va renforcer le coût pour les malades et leurs familles d’un accès aux soins hospitaliers pour des pathologies lourdes, en les forçant à parcourir des distances importantes pour bénéficier des soins ou à se tourner vers la médecine ambulatoire ou privée dont les tarifs sont souvent bien plus élevés.

Et tout cela, c’est sans compter le fait que la Région, le Département et l’Etat ont investi plusieurs millions d’euros pour rénover et moderniser les établissements  cités pour leur permettre une meilleure prise en charge de leurs patients. Des investissements réalisés, en autres, avec l’argent des impôts des gersois, qui permettent aux hôpitaux d’accroître aujourd’hui leur activité.

Pourquoi alors vouloir faire disparaître ces services de médecine?

Cette décision n’est dictée sur le fonds que par des arguments comptables. Et je ne peux l’admettre.

Il n’est pas concevable que la qualité de la prise en charge hospitalière des malades de notre bassin de vie se détériore pour des considérations d’équilibres budgétaires et comptables. Ce n’est pas aux gersois à s’adapter à la détérioration de leur prise en charge hospitalière de proximité, c’est à l’offre hospitalière de s’adapter à la réalité des besoins sanitaires des gersois. Et si cela suppose de dégager des moyens financiers supplémentaires, alors il faut s’en donner les moyens. Le gouvernement et l’Etat doivent y répondre. Car l’être humain et la réponse à ses besoins doivent rester le cœur de toutes nos politiques.

Je réaffirme donc ici toute mon opposition à la suppression des lits de médecine des hôpitaux locaux gersois. Je soutiens les demandes des personnels soignants. Et je serai le relai à la région de ces revendications.

 

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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 10:02

Monsieur le Maire,

Monsieur le Conseiller général,

Messieurs les Présidents,

Mesdames, Messieurs les membres du festival régional de l’Harmonie

Mesdames, Messieurs,

Je voudrais tout d’abord, excuser le Président de la Région M. Martin Malvy retenu par d’autres obligations. Je peux vous confier que le Président a vivement souhaité être représenté auprès de vous. J’ai reçu courriel et message phonique m’invitant à me rendre à ce rendez-vous.

C’est donc avec beaucoup de plaisir que je viens vous témoigner de l’intérêt de la Région pour la fédération des sociétés musicales dans ses actions bienfaisantes qu’il me plaît de rappeler. La musique embellit l’existence, elle est de tous les moments joyeux ou tristes, elle rapproche les hommes, n’a pas de frontière et laisse chanter les âmes dans la fraternité.

Vous avez souhaité cette année, MM. les Présidents, que  le 33e festival des Harmonies se rapproche d’un autre art vivant : le cirque que la Région soutient également. Et l’occasion vous a été donnée par le calendrier. Je vous remercie de l’avoir saisie. 

Des engagements pris par la nouvelle majorité régionale 2010, à laquelle j’appartiens, je retiendrai quelques mots dans le domaine de la culture : « encourager les secteurs des musiques actuelles, les pratiques artistiques amateurs, le cirque Contemporain ainsi que les arts de la rue.

Nous allons tenter de continuer dans cette voie dans les limites des ressources de la Région. C’est aujourd’hui jour de fête, je n’aborderai pas la question du financement et du taux de subvention, mais sachez que le budget régional 2011 sera plus contraint.

Je voudrais évoquer avec vous très rapidement une réforme des collectivités territoriale qui à l’évidence est une catastrophe organisationnelle et financière pour notre Région. La suppression de la taxe professionnelle induira des changements profonds de comportements. Permettez-moi de formuler le souhait que l’impact négatif de cette réforme soit de courte durée, disons 2012.

Enfin, je voudrais remercier les musiciens, les enseignants, les parents et les organisateurs au premier rang desquels les bénévoles sans lesquels le festival ne serait pas ce qu’il est. Et vous souhaiter beaucoup de succès dans la poursuite de vos activités.

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12 septembre 2010 7 12 /09 /septembre /2010 14:09

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Lors de ce congrès j'ai interpellé M. Arthuis
(sénateur, président du conseil général de la Mayenne
et ancien ministre du budget)...

Notamment sur la clause de revoyure attendue et relative à la suppression de la taxe professionnelle et sur l'austérité qu'il nous recommandait. Je lui faisais remarquer que la création d'un monstre à deux têtes (le conseiller territorial) n'allait pas dans ce sens (retrouverez l'essentiel de mon argumentaire en cliquant sur ce lien  "La réforme territoriale : une nécessité mal engagée !").

Préalablement, en tant que nouvelle élue et au nom de mes pairs je faisais part de nos regrets et présentais des excuses aux maires de ne pouvoir soutenir leur projet comme on l'aurait souhaité en raison d'une réforme fiscale qui allait assécher les finances de la Région. La contraignant à réduire ses marges de manoeuvres faute de pouvoir lever l'impôt.

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25 juin 2010 5 25 /06 /juin /2010 14:42

Pourquoi avez-vous souhaité être élue à la Région ?
Pour poursuivre mon engagement militant et plaider l'avenir et l'attractivité de nos territoires en agissant au plus près de leurs besoins.
Ancrée locale et tournée vers l’Europe, la Région me paraît être l’échelon le plus pertinent pour conduire une politique nécessairement transversale dans de très nombreux domaines : les lycées, la formation professionnelle, l'apprentissage, la santé, l’innovation, la recherche, l’enseignement supérieur, le transport, le développement rural... Par ailleurs, au niveau européen, la Région est l’échelon institutionnel le plus familier. L’Union Européenne a bâti toute sa politique sur la Région en lui consacrant son 2ème budget après la PAC. Ensuite, géographiquement la taille de la Région correspond mieux aux réalités sociales et économiques pour favoriser les circuits courts (en 1er lieu pour l’alimentation), pour engager la relocalisation des modes de vie (proximité des services publics, création d’emplois verts et non délocalisables) et pour accompagner la conversion des secteurs économiques en initiant une véritable politique de formation tout au long de la vie du salarié et en conditionnant les aides régionales à l’utilité sociale et environnementale. 
Comment pensez-vous mener votre mandat?
Il s’agit de mon premier mandat électif et d’un mandat unique pour une fonction de qualité. L’enjeu est de taille et la complexité d’une collectivité territoriale comme notre Région suppose un engagement entier et sans faille. En ne cumulant pas plusieurs mandats, je peux me consacrer totalement à cette responsabilité qui m'a été confiée le 21 mars 2010. Le seul cumul que je m’autorise est mon activité professionnelle. Car je suis convaincue que pour bien conduire cette fonction publique, il faut garder un métier qui permet d’être en prise avec la réalité du terrain. Certes, concilier les deux relève d’un défi d’autant qu’il n’existe pas de réel statut de l’élu, mais ce n’est pas insurmontable. Il s’agit de s’organiser (possibilité de prendre des crédits d’heures compensés par l’indemnité, un temps partiel) et de faire des journées plus longues. C’est un choix assumé et bien exercer mon mandat sera ma priorité. 
Quelles sont vos responsabilités à la Région?
J'ai obtenu de siéger dans trois commissions thématiques : l'aménagement équilibré du territoire et services au public, les affaires européennes et la coopération décentralisée pour répondre à des appels à projets, pour construire de nouvelles solidarités inter-régionales et inter-pays, pour une Europe des Régions qui dépasse les conservatismes nationaux, pour accompagner l'ouverture européenne des jeunes, des entreprises, des experts et enfin l'éducation et la jeunesse. Dans cette dernière commission, j'ai été élue seconde vice-présidente. J'ai aussi l'honneur de figurer dans la commission permanente : l'organe exécutif qui examine et se prononce sur les dossiers étudiés dans les commissions. Du travail en perpective! Du travail aussi d'équipe et dans une cohésion forte entre tous les élus d'Europe Ecologie.
Quelles sont vos priorités ?
C’est l’impératif écologique et social qui guide mes choix politiques. Face au défi que nous pose le climat, il est indispensable d'engager une réorientation réelle des politiques, en favorisant la mixité dans les territoires et en luttant contre l’étalement urbain, en améliorant l’efficacité énergétique, en réhabilitant les bâtiments les rendant accessibles aux personnes en situation de handicap, en impulsant la croissance des énergies renouvelables, en développant massivement les transports collectifs, en renforçant les liens Nord/Sud et en favorisant une agriculture responsable intégrant la PAC 2013. Mettre en avant la qualité (de la vie, des produits) et non plus la quantité, la responsabilité et non plus le gaspillage, la solidarité et non plus l’inégalité, enfin la coopération et non plus la compétition. Et faire entendre dans le mandat régional la voix de toutes celles et ceux que je rencontre. Et donc développer autour de ces enjeux une nouvelle culture de gouvernance.

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7 juin 2010 1 07 /06 /juin /2010 08:16

Samedi-12-juin-2010.jpg

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20 mai 2010 4 20 /05 /mai /2010 08:42

Le vendredi 26 mars 2010 : A 6 heures départ de Mirande pour Toulouse. Il ne s’agissait pas d’être en retard pour cette première journée de rentrée au Conseil régional. Après deux heures de route, j'arrivais à 8 heures devant la barrière du parking du Conseil Régional qu’un huissier levait pour laisser passer la première voiture de la matinée. Le dossier du jour dans une main, je franchissais le hall d’entrée. Des hôtesses attendaient derrière une table, installée pour la circonstance, les élus à qui elles remettaient un badge sur lequel était inscrit leur nom. Après quelques échanges avec la journaliste auscitaine du Sud-Ouest venue à la rencontre des 6 élus gersois, je descendais les marches du bâtiment pour les remonter à 9 h 15 avec les 14 autres écologistes sous l’œil des caméras de France 3. Nous portions une écharpe verte, autour du cou, pour marquer à la fois notre entrée en force à la Région et notre appartenance au mouvement Europe Ecologie.
Pour paraître sur le trombinoscope régional, un passage fut obligatoire devant le photographe portraitiste. Après une photo en règle, nous nous accordions une première pause-café devant la salle de Conseil, lorsqu’une sonnerie annonçait 9 h 30, l’heure d’ouverture de la séance.
Nous avancions alors jusqu’à la table d’émargement pour apposer notre signature avant de recevoir une mallette en toile de coton contenant un stylo, un carnet de note et une clé USB.
Pour cette première séance, nous étions placés par ordre alphabétique de bas en haut. Ma place se situe aujourd’hui en bas et à gauche du premier rang de l’allée centrale.

Fatmaconseil
Au cours de cette séance d’installation et après quelques premières passes d’armes entre M. Malvy et Mme Barèges, les 91 députés élus ont procédé à l’élection du Président de la Région.
M. Martin Malvy a été élu par 69 voix contre 22 à Mme Barège. L’élection du Président a été longuement applaudie par les élus de la majorité régionale, debout, alors que l’opposition restait assise.
Une fois réélu, le Président a pris la parole pour témoigner d’une présidence déterminée, engagée, disponible et toujours à l’écoute. Il s’est exprimé contre le projet de la réforme des collectivités locales et de la taxe professionnelle. Il a aussi évoqué l’accord d’entre les deux tours avec ses partenaires EE et le front de gauche rappelant que « la diversité dans l’union n’affaiblit pas ».
Vint le tour du président du groupe socialiste de s’exprimer, suivi de Brigitte Barèges. Après avoir rappelé que le parti victorieux est celui de l’abstention, un électeur sur deux ne s’est pas déplacé, la chef de file de l’UMP demanda la mise en place d’un système permettant aux citoyens, via internet, de poser leurs questions aux élus régionaux. Elle a aussi émis le souhait que le groupe d’opposition bénéficie de 4 présidences sur les 16 commissions. Demande rejetée un peu plus tard par le Président Martin Malvy, préférant parler « de minorité plutôt que d’opposition. » Les commissions seront composées à la proportionnelle et elles auront donc un président issu de la majorité.
Pour Gérard Onesta, c’est la jurisprudence Barège à Montauban qui a contraint la majorité à cette décision. Écharpe verte autour du coup, Gérard Onesta, le leader d’Europe Écologie, s’est lui aussi exprimé sur le respect total dans lequel les responsabilités ont été réparties, avec beaucoup de transversalité. « Les écologistes entrent en force dans cette assemblée : ils seront loyaux et exigeants.»
Les quinze vice-présidents ont aussi été désignés parmi lesquels trois écologistes Gérard Onesta aux relations internationales, Fançoise Dedieu-Casties au développement durable et François Simon aux solidarités.
Au cours de cette même séance, s’ensuivit l’élection des membres de la commission permanente (c'est l'organe exécutif qui examine et se prononce sur les dossiers étudiés en commission) parmi lesquels je figure.
Je siège aussi dans trois autres commissions : la coopération décentralisée, l’aménagement du territoire et l’éducation et la jeunesse. Dans cette dernière commission, j’ai été élue seconde Vice-présidente.
Je renouvelle mes remerciements à toutes les électrices et électeurs qui ont contribué à cette élection et leur assure ma détermination à oeuvrer dans la proximité et dans le dialogue.

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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 09:07

Monsieur le Président,
Je vous remercie de l'invitation que vous me faites à assister à la journée du nouvel arrivant pour laquelle je réponds favorablement et de me donner l'occasion de répondre à une lettre que la Chambre d’Agriculture du Gers, la FDSEA 32 et les Jeunes Agriculteurs du Gers ont adressé à un grand nombre d’agriculteurs, en date du 17 mars 2010, et dont vous êtes signataire.
Dans cette lettre, vous écrivez : « Notre inquiétude vient de la place importante que vont occuper les écologistes dans les futurs Conseils Régionaux... »
Je m’étonne que la Chambre d’Agriculture prenne ainsi ouvertement position contre une liste électorale, exprimant donc de facto sa préférence pour la liste adverse. La Chambre d’Agriculture est un établissement public consulaire dont la vocation est de représenter l’ensemble des acteurs du monde agricole et rural. Il ne me semble pas qu’elle ait vocation à conduire une campagne en faveur de tel ou tel parti aux élections.
Mais même en admettant que tel soit son rôle, la moindre des choses serait alors de le faire avec l’objectivité qui va de pair avec la mission d’un établissement public, sans déformer les propos de chacun. Or, vous écrivez : «...et des discours de campagne où l’agriculture porterait la principale responsabilité de tous les maux de notre société et de son environnement. »
Puis-je vous demander, Monsieur, où vous avez entendu de tels discours de campagne ? Mes colistiers et moi-même sommes intervenus dans des dizaines de réunions publiques et de marchés où nous sommes allés à la rencontre du public des zones agricoles. Nous y avons eu à coeur de porter notre message : respect du monde agricole et rural, engagement pour soutenir, revitaliser et moderniser l’agriculture en la préparant à anticiper les défis humains, environnementaux et économiques du 21è siècle. Je note que nous n'avons pas eu le plaisir de débattre avec vous pendant cette campagne, alors que plusieurs invitations ont été adressées à la Chambre d’Agriculture.
Il ne nous viendrait jamais à l’idée de prononcer des phrases aussi caricaturales sur les responsabilités de l’agriculture que celles que vous nous faites tenir. Pour nous, la responsabilité des maux de notre société et de notre environnement ne tient pas aux agriculteurs, mais à des politiques ultralibérales qui, depuis des années, ont abandonné progressivement l’agriculture et le monde rural, en démantelant les services publics ruraux et en mettant en concurrence nos agriculteurs et nos industries avec celles de pays qui n’appliquent pas les mêmes règles sociales et environnementales que nous. Résultat : une chute des prix des produits qui, aujourd’hui, ne valorise plus le travail des agriculteurs, et qui ne permet pas de poursuivre les investissements nécessaires pour une meilleure prise en compte de la durabilité et des équilibres écologiques. Les agriculteurs sont donc les premières victimes d’un système économique fondé sur la seule logique de la compétitivité qui les maintient sous le joug de la grande distribution et au seuil de la pauvreté.
Plus loin, vous insistez sur l’irrigation en écrivant « l’irrigation n’est pas un dogme ni un péché », faisant sous-entendre que nous serions contre l’irrigation. Où avez-vous lu cela, Monsieur, certainement pas dans notre programme ? Nous sommes bien évidemment pour un recours raisonné à l’irrigation, qui permette de maintenir à long terme la ressource en eau pour tous, sur le plan qualitatif et quantitatif.
Vous insistez sur le caractère pluriel de l’agriculture, et la nécessité de faire cohabiter des filières courtes et longues, sous-entendant que nous serions pour un modèle unique. Pourtant, Monsieur, certainement pas dans notre programme : nous parlons de diversification, et si nous parlons de renforcer les circuits courts, c’est bien parce qu’ils sont presque inexistants aujourd’hui, et c’est bien pour permettre cette agriculture plurielle, équilibrée et durable que nous souhaitons tous. Rappelons à ce titre que votre organisme aide les agriculteurs à obtenir des aides à la reconversion en agriculture biologique, une option que nous défendons nous aussi dans notre programme pour faire en sorte que n’ayons plus à importer 80% des produits bio consommés en France.
Vous insistez sur la nécessité du pragmatisme, laissant sous-entendre que nous serions des doux rêveurs. Personne n’a le monopole du pragmatisme. Notre liste Midi-Pyrénées comprend notamment des agriculteurs, des chefs d’entreprise, des élus de terrain, des responsables d’association qui créent des emplois durables  et économiquement viables en zone rurale.
Lors de ces élections régionales, 11,7% des électeurs Gersois ont fait confiance à notre message d’espoir au premier tour, et 67,8 % au second tour. Pour ne pas les décevoir, je souhaite pratiquer la politique « autrement », en engageant le dialogue sur le terrain.
Je vous remercie de m’en donner l’occasion le samedi 3 avril 2010 pour soutenir la filière laitière mise à mal par la loi sur la modernisation de l’économie  votée le 4 août 2008 par le gouvernement de M. Sarkozy.
Elue au conseil régional sous la présidence de M. Martin Malvy, je suis déterminée à y défendre un programme porteur d’espoir pour l’agriculture.
Pour y parvenir, je vous propose que nous nous rencontrions prochainement pour recueillir votre opinion, et celle des élus de la Chambre, sur le programme  « pour vous, une Région rassemblée » et sur la façon dont nous pourrions défendre l’agriculture Gersoise au Conseil Régional.
Bien cordialement.

Fatma ADDA
Conseillère régionale Europe Ecologie

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23 mars 2010 2 23 /03 /mars /2010 08:33
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