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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 18:05
Décidément les responsables agricoles gersois n’ont rien compris au message envoyé par les électeurs aux dernières élections européennes. Qu’il s’agisse de Henri-Bernard Cartier, président de la Chambre d'agriculture du Gers, de Rémi Fourcade, président départemental de la FDSEA, de William Villeneuve, président des Jeunes Agriculteurs, tous sont perplexes, tous se lamentent, tous se désolent. (Voir Sud-Ouest du 11 juin) Ainsi William Villeneuve déplore que José Bové, lors du vote du budget de la PAC, ne défendra pas une agriculture de production (sic). Sans doute a-t-il voulu dire une agriculture productiviste. A moins qu’il ne s’agisse de la dernière tarte à la crème sémantique, pour masquer la réalité, utilisée par les tenants d’une agriculture qui repose encore sur l’usage de traitements chimiques, d’herbicides, de fongicides, d’insecticides, de régulateurs de croissance, etc. Le président des Jeunes agriculteurs a raison. José Bové ne défendra pas une agriculture qui, depuis des décénies, engendre des crises sanitaires, dégrade l’environnement, entretient les disparités entre les régions françaises, européennes et mondiales, entraîne une diminution continue du nombre de paysans. Que les responsables agricoles gersois cessent de faire grise mine ! Qu’ils fassent confiance aux élus de la liste Europe Ecologie qui lutteront, à Bruxelles, pour un plan européen de développement de l’agriculture biologique, avec un objectif de réduction de 50 % de l’usage des pesticides, sur le modèle danois, ainsi que le Grenelle de l’Environnement l’avait retenu. Et s'il est vrai que tous les agriculteurs ne peuvent pas passer en bio du jour au lendemain, c'est possible pour la majorité d'entre eux en 10 ans, à condition qu'ils soient accompagnés techniquement et économiquement. La seule façon de tirer l’ensemble de l’agriculture vers le haut, la seule façon de permettre aux agriculteurs de vivre décemment de leur terre, de leur travail.
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6 juin 2009 6 06 /06 /juin /2009 16:11

Sur le marché de Samatan...


Lors du meeting de Bordeaux en compagnie d'Eva Joly et de Gérard Onesta.
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15 mai 2009 5 15 /05 /mai /2009 08:46
Lundi matin, au marché de Mirande, José Bové a fait sensation. De toute évidence, le courant passait à merveille avec la population, surprise et ravie de rencontrer le leader agricole.


Quelques figures du P.S. gersois, dont le député Ph. Martin et la candidate F. Castex, comme fascinés, avaient fait le déplacement. Sans doute, pour capter un peu de la chaleur et de la lumière,voire de l'inspiration auprès du grand leader français d'envergure internationale !
Le 1er socialiste du département Ph. Martin amorcerait-il un rapprochement significatif et, pourquoi pas, définitif, avec le mouvement écologiste ?
Cela ne pourrait que redorer l'image d'un P.S qui a donné bien des gages au néo-libéralisme ambiant. On pourrait même dire, sans trop d'ironie, qu'il a beaucoup payé de "ses" personnes, avec les ouvertures de Sarkozy. !
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10 mai 2009 7 10 /05 /mai /2009 08:26
Le 7 juin 2009, 375 millions d’électeurs dans 27 pays éliront le même jour le nouveau Parlement Européen, ce lieu central où se décident l’avenir de notre continent, notre avenir.

Nous nous devons d’être au rendez-vous. Nos intérêts vitaux en dépendent.

Face à l’urgence écologique, alimentaire, sociale, économique et financière, une seule solution, un seul vote est porteur à l’échelle européenne, celui de la conversion écologique avec Europe Ecologie.

Europe Ecologie est le rassemblement de personnalités incontournables de l’écologie politique, composée pour une moitié de citoyens issus du tissu associatif et, pour l’autre, de membres du parti des Verts.

Ce rassemblement de compétences, cette unité dans le respect et le dépassement des différences, permettront d’insuffler une nouvelle Europe, créatrice d’emplois, une Europe sociale, démocratique, écologique.

Dans le Sud-ouest, la tête de liste d’Europe Ecologie est José BOVÉ, syndicaliste agricole, suivi de deux Verts : Catherine GRÈZE, déléguée à l’international et Jean-Louis ROUMÉGAS, porte-parole national des Verts.

Aux côtés d’autres écologistes européens, ils sont les candidats qui permettront de faire passer nos idées à Bruxelles, afin de peser sur les décisions prises au Parlement Européen.

Avec eux, le changement nécessaire, le changement salutaire est possible.

En votant pour la liste Europe Ecologie,
vous déciderez du visage de l’Europe de demain...


Fatma ADDA,
Secrétaire des Verts du Gers
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3 avril 2009 5 03 /04 /avril /2009 12:42
Élevage, lait, céréales, la crise touche tous les secteurs agricoles. En cause, les problèmes sanitaires (fièvre catharale ovine, bovine) mais aussi les prix payés par les centrales d’achat, en deçà de ceux que les producteurs réclament.
Participent aussi la politique agricole commune livrée à la seule loi du marché, et la hausse des charges, de 15% en 2008.
Les Verts sont conscients de cette situation difficile dans laquelle se retrouvent aujourd’hui de nombreux agriculteurs et approuvent les mesures d’indemnisation prises par le ministre de l’Agriculture Michel Barnier. Mais, si ces aides partielles d’urgence ne sont pas accompagnées de la refonte du système agricole, cela reviendrait à donner un coup d’épée dans l’eau.
Ainsi, si l’on veut vraiment garantir un revenu décent aux agriculteurs (faut-il rappeler qu’un quart des ménages d’agriculteurs vivent au-dessous du seuil de pauvreté), éviter les fluctuations erratiques, les mouvements de yo-yo qui désorganisent complètement le marché et garantir la qualité des productions, il n’y a qu’une solution: lutter contre la dérèglementation à l’œuvre à Paris comme à Bruxelles.
Car, depuis quinze ans, selon les préceptes de l’idéologie néolibérale, les régulations publiques des marchés agricoles internationaux, peu à peu, ont été démantelées, en particulier, à partir de 1995, sous l’égide de l’Organisation Mondiale du Commerce, faisant la part belle aux gros distributeurs et producteurs qui nous imposent leurs denrées.
La défense de la souveraineté alimentaire, c’est-à-dire la possibilité pour chaque société de maîtriser son alimentation et son emprise sur le territoire, exige de sortir l’agriculture du champ de compétence de l’OMC. De consentir des efforts pour organiser la production, les marchés et mettre en place des prix plancher décents.
On peut penser qu’un prix de référence soit défini en concertation avec les syndicats agricoles et le ministère de l’Agriculture pour chaque denrée agricole payée au niveau de la production et complété par des aides aux producteurs à faible revenu du fait de leur situation souvent imputable à l’endettement incité par le Crédit Agricole.
On peut aussi rémunérer les agriculteurs en contrepartie des services environnementaux rendus. Et, ainsi, encourager l’agriculture qui utilise et aménage l’espace (élevage à herbe au lieu du hors sol), celle qui économise l’eau où qui produit le plus de qualité. La mise en place de ces aides peut être définie dans le cadre d’une orientation nationale par des commissions agricoles départementales, avec la participation des agriculteurs, des associations de consommateurs et autres usagers de l’espace.
On peut également envisager une taxe «carbone» basée sur la distance parcourue entre les pays producteurs et les pays consommateurs. Son but est de réorienter la consommation et d’éliminer les aberrations de notre quotidien. Comme de remplir notre panier de produits venant des 4 coins du globe,  d’acheter des fruits hors saison, ou encore les allers-retours incessants en poids lourds à travers l’Europe pour le traitement et le conditionnement des denrées… En lieu et place de ces gaspillages, toutes les autres solutions auxquelles on pense habituellement suivront car elles seront de plus en plus rentables: re-localisation, achats de produits locaux et de saison….
Pour les secteurs en surproduction, des aides à la reconversion en particulier vers l’agriculture durable et nourricière doivent êtres mises en place.

Pour vivre de l’agriculture, changeons de cap changeons la PAC !

Il est donc urgent de changer en profondeur la PAC française et européenne pour qu ‘elle soutienne les systèmes de productions durables Il ne s’agit pas de détruire 40 ans de politique agricole mais de repenser la PAC pour restaurer le lien entre agriculteurs, consommateurs et territoires.

Les Verts s’engagent pour :

  • Une politique de répartition équitable des marges entre les différents acteurs de la filière  agricole;
  • un soutien significatif, engagé, de l’agriculture biologique et des circuits courts (producteurs fermiers, amap, associations de consomm’acteurs…);
  • une politique alimentaire nationale ambitieuse, favorisant la santé et les consommateurs les plus pauvres ;
  • une intervention directe des collectivités pour aider à l’installation des jeunes agriculteurs en « bio »;
  • une démocratisation des instances de débats et de décisions.
Ces changements sont possibles. Ils passent par une mobilisation de chacun pour agir collectivement aux différents niveaux de décisions politiques, du local à l’Europe en passant par le national. Ils passent aussi par une convergence de tous les mouvements citoyens, qu’ils soient écologiques, d’agriculteurs ou de consommateurs.
Fatma Adda.
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21 janvier 2009 3 21 /01 /janvier /2009 20:11
2008 vient de s’achever.

Elle aura été marquée par une grave crise financière et économique qui n’est pas sans incidences sur notre vie quotidienne, et qui augure de lendemains difficiles. Le crash bousier remet en question le financement de la révolution écologique consacrée par le Grenelle de l’Environnement.

Aujourd’hui, la proposition phare du pacte écologique lancé par Nicolas Hulot d’instaurer une contribution climat énergie a été remise en cause.

Dans ce contexte, se souhaiter en 2009 le meilleur pour toutes et tous, pour la planète, représente plus qu’une tradition cordiale et sympathique.

C’est aussi affirmer que nous avons besoin des choix d’actions et des arbitrages clairs pour vivre mieux. Pour qu’à la maladie, aux imprévus et aux aléas de la vie ne s’ajoutent pas des difficultés d’accès aux soins, au logement, au travail, à l’éducation, faisant des victimes chez les plus fragiles.

Pour que les efforts en faveur de notre environnement, consentis par des millions de citoyens du monde, conscients de la situation mais trop peu nombreux, profitent à toutes et à tous, où qu’ils se trouvent et quels que soient leur statut social, leur âge, leur origine. Pour que la paix, la générosité, la solidarité et le dialogue règnent partout dans le monde. Et pour une société plus juste, prenons notre sort entre nos mains. Alors en 2009, au moment de prendre des résolutions et d’exprimer notre choix citoyen aux Européennes, songeons à soutenir celle ou celui qui propose un programme écologique et qui sait faire preuve d’engagement dans ce sens, pour le bien être de tous. Sur nos territoires, les Verts n’ont pas attendu le Grenelle de l’environnement pour agir sur les enjeux environnementaux.

Soyez assurés qu’en toutes circonstances, ils resteront à l’écoute de vos préoccupations.

Pour la nouvelle année, les Verts du Gers souhaitent à chacune et à chacun d’entre vous, beaucoup de joie, de santé et tout le bonheur du monde.

Fatma Adda
Secrétaire des Verts du Gers

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25 novembre 2008 2 25 /11 /novembre /2008 21:56

Fatma Adda, la secrétaire départementale des Verts, donne sa vision des querelles intestines du PS vue du Gers :

« Il est évident qu’au niveau national, le PS ne s’engagera que dans la continuité, au risque de se décrédibiliser. Dans le Gers, la motion de Benoît Hamon est arrivée en tête mais sans majorité. Le compromis a donc désigné un nouveau secrétaire fédéral issu de cette motion. Toutefois, le grand gagnant de la fédération est sans conteste Frank Montaugé, l’homme fort du département, qui voit sa position renforcée dans notre département. Nous nous demandons donc légitimement quelles seront les orientations de la fédération gersoise du PS. Suivront-ils la ligne nationale vers une droitisation de leurs choix ou rejoindront-ils l’émulation d’idées qui voit le jour à gauche ? L’écologie politique, portée par Les Verts mais aussi par nombre d’acteurs peut permettre de faire émerger les solutions qui donneront à nos sociétés un avenir serein et durable, qui ne seront nocives ni humainement ni écologiquement pour les civilisations voisines et à venir.»

La Dépêche du Midi
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15 juillet 2008 2 15 /07 /juillet /2008 17:01

à Betcave-Aguin et Clermont-Pouyguillès.

Ce lundi 7 juillet 2008, 150 personnes se sont rassemblées devant la Préfecture d'Auch pour manifester leur opposition à l’implantation par la société Boucou de deux centres de traitement de déchets, à Betcave-Aguin et à Clermont-Pouyguillès.
A 15 h une délégation était  reçue par le préfet Denis Conus et le député Philippe Martin.
À 16 h 15, Philippe Martin rejoignait les manifestants pour leur annoncer qu’il s’opposait au projet d’une usine de traitement des déchets à Betcave-Aguin et déclarait que ce dernier projet ne s’inscrivait pas dans la dynamique de l’agenda 21 et que de nombreuses incertitudes existaient quant à la provenance des déchets et à leur quantité.
Fatma ADDA, porte-parole des Verts 32, questionna alors le député sur sa position concernant un projet similaire, porteur des mêmes ambiguïtés, à Clermont-Pouyguillès.
Dérangé par cette intervention, le député P. Martin, à mots couverts, fit comprendre à son interlocutrice qu’il était son employeur (comprenne qui voudra, à moins qu'il ne s'agisse d'une tentative d'intimidation), avant d’évoquer l'interférence des deux projets et la nécessité de traiter les déchets et de rechercher des alternatives.
M. Schmitt, de l’association pour la Défense et la Préservation de l’Environnement des vallées du Sousson et du Cédon suggéra d’inviter toutes les associations à une table ronde pour traiter de cette problématique de manière globale. A cette fin, il sollicita un rendez-vous avec le député qui l'accepta.
Désormais, les militants attendent beaucoup de cette rencontre.
Car, s’il est concevable que chaque département assure le traitement de ses propres déchets, il n’est pas acceptable de recevoir les déchets des départements limitrophes.

Fatma ADDA porte-parole des  verts 32
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10 juin 2008 2 10 /06 /juin /2008 08:58
Chaque département français est doté d’un plan départemental d’élimination des déchets. Celui du Gers prévoit la création de 10 unités. Aujourd’hui, sans que la population n’ait été concertée, des projets d’implantations sont envisagés à Betcave sur 100 hectares et à Clermont Pouyguillès sur 18 hectares.

Qu’en sera-t-il demain et où s’implanteront les nouvelles unités de traitement des déchets ?

POURQUOI s’opposer à ces projets?


  • Que d’aberrations concernant le choix du site ! Les emplacements, éloignés des lieux de production ne possédant pas des infrastructures adaptées, se situent à proximité d’une zone Natura 2000 s’agissant de Betcave, et à côté d’une rivière pour Clermont-Pouyguillès.
  • Que de flou, quant au type de décharge prévu, des déchets ultimes à la définition très vague ! Boues de station d’épuration, objets encombrants, plastiques, papiers gras, végétaux, gravats du BTP, déchets industriels, déchets spéciaux…Autant de dénominations qui exigent des précisions, des explications plus complètes que celles données à ce jour.
  •  Que de flou, quant à la provenance des déchets ! qui viendraient de zones limitrophes.
  • Que de risques pour l’image de notre département ! Que de dangers ! L’impact d’une image négative de nos territoires pourrait rapidement s’avérer désastreuse d’un point de vue économique, touristique, productions agro-alimentaires, etc.

QUE FAIRE ?

DIRE NON !


Car le bon sens et l’expérience montrent que rien n’est irrémédiable. Ensemble nous pouvons dire NON en réaffirmant notre soutien aux élus de Betcave opposés au projet  de décharge et notre opposition à certains élus de Clermont-Pouyguillès partisans d’une décharge surdimensionnée.

DEMANDONS :
  • Une consultation locale sur un sujet aussi majeur pour notre département et pour une solution de décharges plus adaptée et plus respectueuse pour notre environnement et sa préservation.
  • Une implantation d’unités de déchets près de leurs lieux de productions semble la solution la moins risquée et la plus responsable.
On ne peut pas porter l’Environnement à un niveau de débat aussi élevé qu’il le fut lors du Grenelle de l’environnement et ne pas en tenir compte au niveau local.
                   
Des décharges autrement.
Sinon, ni ici ni ailleurs !
Fatma ADDA
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21 mai 2008 3 21 /05 /mai /2008 11:39
Qu’est-ce qu’un Agenda 21 ?

Il s’agit d’un programme d’actions pour le XXIe siècle orienté vers un développement soutenable de la planète.  Il a été adopté par les pays signataires de la Déclaration de Rio Janeiro en juin 1992.
Chaque action menée doit intégrer trois grands thèmes fondamentaux : l’environnemental, le socialet l’économique, tous trois étant indissociables les uns des autres. En adoptant la stratégie nationale du développement soutenable, la France a décidé la mise en place de 500 Agenda 21 locaux en cinq ans, notamment sur les territoires bénéficiant d’une aide publique dans le cadre de contrats territoriaux. L’élaboration d’un Agenda 21 local est une démarche volontaire qui peut être porté par n’importe quel niveau de collectivité (une région, un département, une agglomération,
une commune) dans ses domaines de compétence.
Le Conseil général du Gers a décidé d’élaborer son Agenda 21 qu’il vient de rendre public.   

Quel Agenda 21 pour le Gers ?

L’Agenda 21 Gersois annonce une fanfare de mesures qui vont pour la plupart dans le bon sens.
Nous enregistrons avec une grande satisfaction la prise en compte de certaines revendications des Verts.
Espoir : Quand l’agenda 21 veut sensibiliser les communes rurales aux nouveaux systèmes épuratoires : lagunes, filtres à roseaux plantés, flottants…(opération 30.1).
Malheureusement si les énoncés semblent enthousiasmants, dès que l’on y regarde de plus près, on en perçoit très vite les limites.

Vigilance ! De nombreuses interrogations se posent. L’exemple de l’agriculture est révélateur :

  • Comment assurer le développement de l’élevage extensif, quand le prix du foncier est si élevé et que nombre de terres agricoles (certaines bénéficiaires de subventions) sont détournées à des usages spéculatifs, notamment pour l’immobilier ? ;
  • L’élevage extensif qui devrait se développer permettrait de réduire les surfaces cultivées en maïs, donc une moindre dépendance à la ressource en eau. Faut-il comprendre qu’il ne sera plus créé de nouvelles retenues collinaires et que le projet de Charlas est définitivement écarté ?
  • La France étant actuellement importatrice de produits issus de l’agriculture biologique, comment le Conseil général espère-t-il accroître l’installation ou la reconversion des agriculteurs à ce mode de production ?
Il serait, pour cela, nécessaire que le Conseil général se rapproche des communes, afin que celles-ci s’engagent, dans le cadre de l’élaboration des PLU, à créer des réserves foncières (non soumises à la spéculation) dédiées à la production de nourriture saine et de proximité.
Nous entrons irrémédiablement dans l’ère du pétrole cher et nous subissons en même temps la crise de la production alimentaire. Les huiles végétales, produites localement, peuvent être utiles pour réduire les coûts de production des agriculteurs, donc de l’alimentation, voire des transports en commun. Pourtant, est-il souhaitable de généraliser leur usage ? Car, si la terre arable doit servir avant tout à nourrir la population, comment soutenir la production des huiles végétales sans remettre en question la sécurité alimentaire ?

En conclusion, si nous approuvons cette prise de conscience des enjeux environnementaux, nous ne pouvons que regretter, une nouvelle fois, qu’elle ait été longue et difficile. Pourquoi le parti socialiste a-il préféré écouter Claude ALLÈGRE, Jean-Claude GAYSSOT ou Louis LE PENSEC plutôt que Dominique VOYNET qui, avec les Verts, a toujours soutenu un mode de développement soutenable face à l’utilisation des ressources naturelles ?

Nous appelons donc de nos vœux une politique volontariste déclarée. Faute de quoi, à l’image du Grenelle de l’Environnement, l’Agenda 21 du Gers restera une coquille vide. Rappelons, pour finir, que selon l’OCDE, l’abandon d’1 point du PIB mondial prévu à l’horizon 2030 permettrait de financer des politiques (audacieuses et courageuses, il est vrai) nécessaires à l’élaboration d’un développement soutenable. Une politique trop  « frileuse »  vis-à-vis des problèmes d’environnement, nous coûtera inévitablement beaucoup plus cher !
 
Pour les Verts 32
Fatma ADDA, Porte parole des Verts du Gers
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